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Coup d’oeil dans le rétro

Ceux d’entre nous qui fréquentent la piste du Tremblay ont très certainement remarqué certains dimanches la présence d’un athlète très discret, d’origine antillaise, encore très svelte malgré ses 63 ans qui, après avoir fait ses gammes de l’autre côté de la piste, enchaine quelques 100 ou 150 m dans le virage précédant la ligne d’arrivée. Sa légèreté, sa fluidité, son aisance, son « pied » ne mentent pas : il s’agit d’un athlète de haut niveau qui a pris de l’âge mais qui n’en conserve pas moins toutes les qualités qui ont fait de lui l’un des meilleurs athlètes mondiaux des années 75 à 85 sur 800 et 1500m. Sélectionné aux Universiades, aux championnats d’Europe et aux Jeux Olympiques, recordman de France du 800, du 1000m et du mile. Son nom : José Marajo. Ceux qui l’ont vu courir à l’époque, à St Maur ou ailleurs, ne l’ont pas oublié, tant sa classe était grande. A l’issue des championnats du monde de Londres qui ont vu Pierre-Antoine Bosse remporter le titre sur 800m en 1’44’’67 ce petit coup de projecteur méritait d’être diffusé.

Extrait d’un article du Parisien des années 2000 : 12 septembre 1979, stade Chéron à Saint Maur.

José Marajo (Stade Français) affole le chrono et établit un nouveau record de France du 800 m (1'43’’9).
LP : Ce record de France de 1979, aviez-vous prévu de l'établir à Saint-Maur ?

José Marajo : « Les soirées du mercredi à Saint-Maur, vous savez, étaient attendues par tous les coureurs de demi-fond dans les années 1975-1985. On venait de partout, même de Suisse et de Belgique, pour y battre des records ».
LP : Ce record ne vous a donc pas vraiment surpris…
JM : « Non, c'était même plutôt attendu. Je marchais bien à cette époque. C'est Claude Anicet, le lièvre de service, qui m'a emmené sur des bonnes bases (49'' au 400 m). Ensuite, entre les 500 et 650m, je me souviens avoir eu l'impression d'avoir des ailes ».
LP : Quels souvenirs gardez-vous des soirées de Saint-Maur ?
JM : « Il y avait une certaine atmosphère lorsque l'on franchissait le petit portail d'entrée du stade. On sentait une certaine convivialité et, surtout, une grande émulation entre les coureurs. On était parfois tellement nombreux que des courses se déroulaient encore après minuit… C'était un beau rendez-vous, un bel outil. Aujourd'hui, il y a tellement de meetings que les coureurs se dispersent. Il suffirait pourtant de peu pour que cet événement retrouve une nouvelle dynamique ».

Coup d'oeil dans le rétro

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