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20 kilomètres, et quelques chicaneries…

Il y a 3 ans je me suis inscrit à mon premier 20km de Paris (les mauvaises langues diront « …suite à un pari stupide » !), et depuis, je cours tous les ans cette course. Cette année je n’ai donc pas dérogé et je me suis élancé en ce 9 octobre dès 10h pour mon 4ème 20km de Paris.

I have a dream!

I have a dream!

Dans cette épidémie d’annulation de course ces derniers temps, beaucoup se sont demandé si la course aurait bien lieu. Elle a cependant été confirmée, mais on peut dire que cette année l’organisation et les coureurs ont été l’objet de quelques chicaneries : sas compartimentés, fouille approfondie des sacs, interdiction d’apporter des bidons sur la ligne de départ, etc. Le résultat est évidemment des longues files d’attente à chaque porte d’accès, et des départs étagés bien après le coup de pistolet du starter.

Pour ma part, j’ai de la chance puisque bénéficiant d’un « dossard préférentiel » je peux être dans un sas séparé démarrant juste après les «élites». De plus, fort de mon expérience et sur la foi des mises en gardes des derniers jours, j’ai décidé de me présenter dès 8h30 sur la ligne de départ.

Une heure et demi d’attente donc sur le pont d’Iéna, finalement pas si désagréable alors que le Soleil peu à peu apparait derrière une grosse tour en fer. J’ai cependant une vue imprenable sur une des portes d’accès, où la queue des coureurs moins chanceux ou moins prudents que moi s’allonge au fur et à mesure que les minutes s’égrènent.

Finalement à 10h00 et quelques minutes la meute qui rongeait son frein dans mon sas est lâchée, pour découvrir un tout nouveau parcours. Est-ce une initiative pour sauver nos petites pattes de la monté initiale de la colline du Trocadéro, ou le résultat d’une négociation ardue avec la préfecture ? Toujours est-il qu’au lieu de grimper le long du Trocadéro, les premiers hectomètres nous font maintenant suivre la Seine devant le musée d’Art Moderne avant de grimper vie l’Avenue Marceau jusqu’à tourner autour de la Place de l’Etoile.

C’est dans ces premiers hectomètres que — hasard de course, nécessité policière, ou conséquence inhérente de ce nouveau tracé ? — nous nous retrouvons quelques milliers de coureurs stoppés nets par une chicane malencontreuse qui nous oblige tous à faire du sur-place de longues secondes pour attendre le franchissement de la thrombose. Au bilan: bien 30s de perdus dans cet embouteillage, ajoutées aux 30s habituelles de la cohue du départ.

A Paris, les vélos, y dépassent les autos (à Paris, les grillons, y dépassent les piétons)

A Paris, les vélos, y dépassent les autos (à Paris, les grillons, y dépassent les piétons)

Moi qui avait prévu d’essayer de « faire un temps » (c’est à dire essayer de courir plus vite que la dernière fois), voilà qui tombe mal. Ma montre affiche maintenant, à peine les premiers hectomètres franchis, une bonne minute de retard par rapport à mon plan de progression (légèrement optimiste) de 4’30’’ au kilomètre.

Je retrouve finalement le parcours habituel, avec la ferme intention (illusoire) de regagner cette minute perdue. Peine perdue, car 4’30’’ au kilomètre, c’est un rythme que je peux parfois tenir sur 10km, rarement sur 15km, et que je n’ai jamais réussi à tenir sur 20km. Alors pensez donc, rattraper 1 minute sur ce temps !

Voici donc les boucles habituelles dans le Bois de Boulogne, qui pour un #parismarathonien remémorent les derniers kilomètres parcourus immanquablement au radar. Puis la plongée à travers le 16ème pour retrouver enfin la Seine et les voies sur berge. C’est la partie que je préfère, ondulant le long du fleuve, nous offrant un traveling vers quelques-uns des plus beaux monuments parisiens sous un bon soleil d’automne. Seul souci (ici encore, souvenir cuisant du marathon): les tunnels, avec à chaque fois une plongée dans le boyau suivi par une remontée pas toujours agréable pour les jambes.

Et d’ailleurs il n’y a pas que les jambes qui souffrent dans les tunnels, puisque cette année ma montre GPS s’est décidée, perdant les satellites de vue, de me situer à des points très fantaisistes, parfois au milieu de la Seine, parfois au sommet de quelques immeubles haussmanniens. Bref, m’abreuvant de données fantaisistes.

Faut parfois être un poisson...

Faut parfois être un poisson…

Enfin le Pont Royal, la traversée de la Seine pour se retrouver sur la rive gauche et se précipiter vers la grande tour en fer aperçue quelques kilomètres plus tôt.

Au franchissement de l’arche d’arrivée, ma montre m’indique un 1h33m00s peut être fantaisiste, mais confirmé quelques minutes plus tard d’un SMS: 1h32m57s pour parcourir les 20km (alors que ma montre m’annonce fièrement 23,68 km !)

Une moyenne de 4’30’’ du kilomètre permet de parcourir 20km en 1h30, j’en suis donc encore loin. Mais au final, un temps qui me satisfait pleinement: j’ai battu de plus de 1’30’’mon précédent record sur cette course !

Finalement, oublions les chicanes initiales, et réjouissons-nous: un bon dimanche au soleil, que demander de plus !?

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