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L’asphalte à la Martinique par Manu Sabin🌴

Profitant de 2 semaines de vacances en Martinique pour aller voir le petit frère, je constate qu’un trail a lieu pendant notre séjour, et n’ayant jamais couru dans ce type de forêt tropicale, je décide donc de m’inscrire au Tchimbe Raid, circuit Volcan, à savoir le 53km, 2700D+, avec mon autre frère.

RDV à Schoelcher à 19h30 pour la navette qui nous emmène au stade d’Ajoupa-Bouillon pour un départ à 22h, la route est longue et sinueuse, ça permet de faire un p’tit somme.

Nous ne sommes pas nombreux sur la ligne, à peine 115, mais dans le stade il y a pas mal de monde et une bonne ambiance car les gars qui courent le 103km passent aussi par-là, c’est une de leur base de vie.

Juste avant le départ on nous prévient qu’un cours d’eau est plus gros que prévu et qu’il faut protéger les portables et la balise GPS. Le départ est donné et effectivement dès le 2ème km on doit traverser une rivière, le niveau de l’eau m’arrive à l’entrejambe, ça commence bien. Le reste de la course est très éprouvant, les pentes sont raides et bardées de racines dans tous les sens, je n’arrive pas à trouver mes appuis ni sur le plat ni dans les descentes, je n’arrive pas à dérouler et les jambes en prennent un coup. Mentalement pas loin de craquer au 16eme km, j’ai les jambes tétanisées, et je ne vois pas comment je peux tenir encore plus de 30 bornes dans ces conditions racinaires. Je prends un peu de repos au 2ème ravito, ça me permet de récupérer et c’est aussi à ce moment-là que le sentier devient plus praticable, ça redonne confiance pour la suite.

Tout le long du parcours on se sent vraiment seul dans cette jungle, de temps en temps on double quelques gars du 103km qui sont bien moins frais que nous. Chose impressionnante aussi, dans la jungle la nuit il y a énormément de bruit d’animaux.

Arrivé au piton du Carbet, ça devient limite de l’escalade tellement c’est raide, les jambes se rappellent à mon bon souvenir.

À 7h00 le matin, magnifique ‘matoutou falaise’ croisée sur le chemin, on se regarde dans les yeux, je la laisse tranquille elle est plus forte que moi.

Les km suivants finalement se déroulent pas trop mal, la fin est beaucoup plus roulante.

Je franchis la ligne de d’arrivée après 12h00 de course, bien crevé et me disant que ce n’était vraiment pas une course pour moi, que toutes les côtes de gravelle du mardi soir ne servent à rien. Mais en voyant le classement 59/102 je me dis que finalement je ne suis pas si ridicule que ça (le frangin est arrivé en 10h30 lui).

C’était vraiment une nouveauté pour moi, j’en garderai un super souvenir, ce n’est pas tous les jours que je cours dans ce type de décor (forêt tropicale et ces racines à n’en plus finir, bananeraie, bambouseraie). La course est très bien organisée, les bénévoles super sympas et les martiniquais des bons ambianceurs. Je recommande vivement.

3 Comments

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