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Deauville 2022 : les Asphaltiens sur les planches, parmi les stars du marathon par Olivier C. et Bhel RM

Deux équipes asphaltiennes complètes, quatre coureurs dont un « remplaçant », alignées sur le championnat de France de marathon : était-ce déjà arrivé pour l’Asphalte ? En tout cas pas, depuis que je suis à l’Asphalte, soit plus de 10 ans. Et derrière ce mouvement des qualifiés vers le marathon international de Deauville, ce ne sont pas moins de 9 autres asphaltiens alignés sur le marathon (3) ou le semi (6).

Chacun s’était préparé à sa manière : les fourmis qui s’activaient depuis des mois dans ce seul objectif, « plan d’entrainement » en poche ; les cigales qui comptent sur l’envie et la grinta acquise sur d’autres formats de course, dossards au vent. Peu importe, au moment de se réunir la veille autour d’un plat « joliment spartiate » de pâtes ou de riz, nous étions bien réunis, 13 athlètes à table, cela porte bonheur, un moment de convivialité partagé avec plaisir avec 5 « accompagnateurs » (et une pensée pour Jean-Yves qui aurait dû être des nôtres).

Le semi-marathon :

Dimanche 8h15 : première vague dès l’aube sous une pluie bien normande. 6 asphaltiens s’élancent parmi des milliers de coureurs ; Isabelle C., Cyrille H, Morena, Virginie L, Francis T et Philippe B., mouillent le maillot déjà imbibé parmi une hoe de coureurs, certains de très haut niveau. Morena frôle l’exploit d’une qualification pour le championnat de France de semi-marathon dans la catégorie reine, celle des seniors ! Partie remise pour sûr, car la difficulté du parcours et le temps maussade laisse espérer des chronos bien meilleurs. Isabelle et Cyrille d’un côté, Virginie et Francis de l’autre, courent presque côte à côte, la fille quelques pas devant le garçon. L’Asphalte est solidaire.

CORNEILLE ISABELLE01:38:597ème M3F
HEULLAND CYRILLE01:39:5252ème M2M
ROLLAND-MONNET MORENA01:45:1458ème SEF
LECLERT VIRGINIE01:58:1461ème M2F
TAIEB FRANCIS01:58:1850ème M5M
BORETTAZ PHILIPPE02:06:4221ème M6M

Le championnat de France de Marathon :

Dimanche 9h45 : seconde vague au bord de la plage. C’est fois-ci, c’est la horde des marathoniens qui s’élance dans les rues de Deauville, pour attaquer les 2 boucles semi urbaines, semi rurales. Paol  enflamme le peloton et m’engage sur une première boucle menée tambour battant. Blessé, Joël est vite dans le dur ; on ne pourra partager son expérience, si précieuse sur cette épreuve hors norme. Nous passons la première boucle dans un temps inespéré, sur des bases en 2h44. Un regard complice, on est bien. Une forte averse (entre le 20 et le 23 ème) lave nos espoirs. Muscles tétanisés par le froid, vers le 27 km, notre rythme se dilue, nous nous retrouvons isolés, à ne plus pouvoir suivre le rythme ; on rentrera comme on peut, le marathon est impitoyable pour les téméraires qui subissent un « éclat ». Les encouragements de Philippe sur le bord de la route aident un peu mais le mur est si haut. Derrière, Didier Le Gall, lui aussi dans le dur dans la seconde partie, signe un très beau chrono, à moins d’une minute du record club MH4 détenu par le légendaire Rocvelu. S’il n’avait pas plu…

Il a plu, et cela n’a pas tant déplu à Alexandra qui nous gratifie d’un superbe chrono, record club effacé de 7 minutes, et 12ème dans la très dense catégorie MF2 ! Bravo aussi à Elisabeth, toujours très guerrière et bien en deçà des 4 heures, malgré une fin de course pour elle aussi dans le dur. Bhel n’est pas loin derrière, toujours bondissante et souriante, et même si ce jour la corde à sauter est au vestiaire, elle finit 7ème de sa catégorie. Que dire d’Edvige, blessée, et héroïque, qui la veille hésitait à prendre le départ… et pourtant finit l’épreuve reine, après près de 5 heures d’efforts. L’Asphalte 94 peut être fier ! L’équipe féminine Masters finit 6ème (sur 8), l’équipe masculine Masters 16ème (sur 33). Nous n’avons pas dépareillé le parterre de stars, dans une épreuve remportée par nos voisins d’ailleurs Duncan Périllat (Neuilly sur Marne) et Anaïs Quémeneur, habituée de la course de la rentrée (La Meute running)

CATROU OLIVIER02:54:3420ème M3M
ROUDAUT PAOL02:58:0750ème M1M
LE GALL DIDIER03:10:0318ème M4M
COULAUD ALEXANDRA03:22:2412ème M2F
OLIVEIRA ELISABETH 03:54:2122ème M3F
ROLLAND-MONNET BELLA04:12:347ème M4F
TROTIN EDWIGE04:48:0133ème M2F

Le Marathon Open

Comment ne pas saluer l’exploit, celui d’un combat mené au bout de l’inconnu: le premier marathon de Nathalie M., sur la formule Open. Locale de l’étape, elle entre dans notre tableau des marathoniens, au terme d’une épreuve, qui n’était à coup sûr, vu le relief et les intempéries pas la plus simple. Le mérite en est d’autant plus grand (plus de 5% d’abandons). Le marathon est une épreuve au bout de soi-même, de ses limites. Un clin d’œil amical à Jean-François, auteur d’un joli chrono, en deçà des 4 heures, ce qui lui permet aussi de bondir dans notre classement des marathoniens du club. Et un second à Pascal Bleuse, ex asphaltien, qui termine 16ème de l’épreuve open dans le chrono stratosphérique de 2h44.

AUCLAIR JEAN-FRANÇOIS03:59:33151ème M2M
MOREL NATHALIE04:36:3942ème M2F

BRAVO aux BRAVES, à tous ceux qui ont déjà la tête aux prochains rendez-vous, aux entrainements partagés, à ces instants complices. 

Je garde un si beau souvenir de ce week-end à Deauville partagé avec vous. Il va falloir plancher sur notre prochain marathon en partage…

Olivier C.

L’ambiance est plutôt bien pour un Championnats mais il fait tellement froid !

1 minute avant le top départ, on entend l’interview d’Anaïs, Championne de France puis s’en suit de la Marseillaise, quelle émotion !

Au 5eme, un coup de ravito et je lance, je prends des photos du parcours que je trouve joli. La pluie, le vent, le froid ; je vous ignore et je préfère admirer mon chemin.

1er tour, je suis trop en avance, tant pis, je ne cherche pas les complications.

Au 16ème km, au 18, au 21 ème vous étiez là sur le parcours, entendre vos voix ma fille, mon chéri, c’est comme mon cœur qui éclate.

Passant au Semi une autre voix c’est Isa et ça redonne du courage. Au chrono je suis bien, le mental c’est ok. Mais mes doigts de pieds… c’est une autre histoire, ils sont tout congelés.

Tout va (plutôt) bien jusqu’au 37ème, car bonjour les crampes. J’ai tellement mal mais je ne peux plus abandonner. Je souffre, je respire à fond, je pense à vous les autres Asphaltiens sur Marathon. Juste aller chercher le bonheur !! 

J’arrive sur les planches de Deauville, on voit l’arche au loin et pourtant plus j’avance, plus l’arche s’éloigne. Tiens, mais qu’est-ce donc ? Ah bon c’est maintenant de la neige fondue qui tombe. On aura décidément tout eu, à part la canicule.

Finisher avec plusieurs autres Asphaltiens de mon premier Championnat de France de Marathon : il est là le bonheur.

Contente de l’avoir fait avec vous, ça fait chaud au cœur. Merci à tous car on oublie vite les difficultés de la course.

Merci mon cher mari de nous accompagner, merci à toi ma fille chérie de partager le plaisir du running. 

Merci à vous les accompagnants et aux bénévoles qui méritent aussi tous nos applaudissements.

Bhel RM

7 Comments

  1. Didier Le Gall

    Un grand merci pour ces très beaux textes qui résument parfaitement les différentes courses. Le climat tempétueux n’a pas empêché et gâché ce super moment de convivialité. Vivement l’année prochaine.

  2. Philippe D.

    Waouh, il ne manquait que la visite de musée, le debriefing dînatoire…et le soleil 🙂 pour en faire un autre « marathon d’automne » ! Mais côté sportif vous avez mis la barre très haut. Bravo à toutes et à tous.

  3. Thierry LARDENOIS

    Le marathon c’est suffisamment dur, pour ne pas s’infliger une météo de M ….. , peu propice à la perf …. Chapeau bas à toutes et à tous

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