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La course des remparts de Bayonne

Les basques ne font pas que jouer au chistera, ils ne passent pas leur temps uniquement à pratiquer le surf ou à grimper sur la Rhune, la montagne des Pyrénées atlantiques. Ils courent. Et vite. Et bien.

Ayant eu la chance de passer quelques jours à Biarritz je me suis rendu à la ville voisine dimanche 17 dernier après m’être inscrit à la Course des Remparts qui a lieu à Bayonne, dans la vieille ville. Ces remparts à la Vauban, témoins d’un siège mémorable ordonné par Charles Quint, finalement levé devant l’opiniâtreté bayonnaise sont un solide témoignage du riche passé de la cité.

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La course rassemble chaque année depuis vingt-huit saisons, près de quatre cents participants de tous niveaux. Ils savent qu’il faudra escalader moult escaliers, descendre autant de marches, s’infiltrer dans des ruelles étroites, passer un pont levis et, insigne honneur, fouler les espaces vénérables du stade de rugby de l’Aviron Bayonnais (je m’étais bien gardé de dire que je venais de Biarritz et que la veille j’étais stade Aguilera des  biarrots). Bref un trail en ville, un cross city éprouvant, le moyen d’exercer ses relances, son équilibre et son rythme, le tout en dix kilomètres.

J’ai retrouvé le bon esprit des courses locales. Etant, comme quelques touristes, inscrit sur la toile (et non à la maison Darrigade, jambons et volailles ou  à la droguerie Etchegorren qui accueillent les habitués) j’ai pu constater que notre responsable de distribution des dossards n’était pas arrivé une heure avant la course. S’étant absenté ensuite;  puisqu’il avait oublié sa boîte d’épingles (nous en avions pour la plupart mais baste) il est enfin reparti chez lui ayant avait oublié son dossier des préinscrits… Puisque les bénévoles ont toujours le droit d’être félicités pour leur dévouement et qu’en plus ils étaient tous issus de l’ancienne équipe de rugby bayonnaise, nous avons été compréhensifs.

Ayant attendu que la pluie traditionnelle (présente à  chaque occasion depuis vingt huit ans) se mette en place et que les cloches de la cathédrale saluent notre départ nous nous élançâmes dans un groupe compact (pas de dossard préférentiel, ni puce mais une forte densité de troisième ligne et deuxième ligne. Il faut s’immiscer dans un tel peloton…). Les deux premiers kilomètres étaient ‘terribles’ avec des difficultés à prendre le rythme, immédiatement coupé par un nouvel effort. On était là pour ça (un peu comme à Vannes semble-t-il, la course dans la vieille ville, m’a indiqué Roger Hellenis). Ensuite jusqu’au huitième kilomètre sauf des virages à angle droit entre le presbytère et l’ancienne douane et des retombées piégeuses sur les dalles et pavés militaires, c’était plus ‘ambiance cross country de décembre‘. Il fallait donc composer avec les événements et repérer les maillots susceptibles de faire de l’ombre à votre classement et éventuellement atteignables.

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Je vous passe pour faire court (et la pluie redoublant) les deux derniers kilomètres, succédané des difficultés des premiers et l’arrivée sur le rempart Lachetaillet. Là était  où était jugée l’arrivée (jugée comment ? je n’ai vu ni ligne ni contrôleur mais j’ai bien vu que c’était fini…).

Une grande et belle journée pour les bleu et blanc (et pour les rouge et blanc que je représentais aussi modestement) et finalement une troisième place en V3 arrachée à l’énergie). Une bicyclette était tirée au sort. Je suis reparti à pied.

4 Comments

  1. christian.pallandre

    Oui c’est vrai, mon premier kilo en 5’28’ est nettement moins rapide que le deuxième en 4’59’ et le troisième en 4’35’. Cela n’a pas été facile de faire sa place au milieu du pack. D’autant que
    je venais de Biarritz, le rival basque. J’ai pris l’accent parisien pour passer.

    Ch.

  2. Michel ROBERT

    bravo l’ami

     

    une fois de plus tu me m’impressionnes tant par ta prestation sportive que littéraire.

    Plus tard, longtemps, longtemps auprès que les poetes auront disparu……je voudrai etre comme toi. courir aussi vite et ecrire aussi bien.

     

    En attendant je te dis tout simplement chapeau

    amicalement  

  3. christian pallandre

    Merci Michel pour ces éloges immérités car je ne cours pas plus vite que toi.

    Je note qu’aucune asphaltienne n’a lu ces lignes ou, en tout cas, ne les a commentées puisque Philippe et toi êtes parmi les plus élégants et les plus agréables asphaltiens.

    Amicalement

    CP

     

     

     

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