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100 km de Millau

100 km de Millau

Petit tour au rendez-vous des coureurs longue distance.

Informations sur la course

Distance: 100km

Dénivelé: entre 1100 / 1200m

Date: 28 septembre 2019

Lien Strava: https://www.strava.com/activities/2751044427 

Température: 15-22°C, nuageux puis ensoleillé, vent 10 km/h, quelques rafales dans les vallées et sur les cols à 20 km/h. 

Temps à l’arrivée: 9h15:57

Entrainement et Objectifs

Sorti des 24h de Brive lessivé fin Mai, j’avais pris tout le mois de Juin pour décider d’une dernière course cette année. Et l’envie d’un peu de vitesse a pris le dessus , après 6 premiers mois de l’année à courir entre 9 et 11 km/h. 

J’ai donc mis de côté mes envies de nature du côté des Vosges ou du trail des Cathares, et me suis concentré sur  le 100km route.

Et je dois dire que mon corps a très bien réagi à ce changement de rythme, à ma grande satisfaction. Le 13 km/h est tenu facilement et longtemps, et les stratégies d’hydratations ont semblées efficaces même sous la chaleur.

Autre point positif pour moi, toujours à vouloir en faire trop, des coupures vacances en ces mois estivaux qui ont permis de faire des vraies semaines de récupération.

Après calculs, tableaux de temps et autres joyeusetés, j’en ai déduit une liste d’objectifs #méthodeAgile:

 

< 10h

Must

< 9h

Should

< 8h30

Could

 

Ca veut dire que si je fais plus de 10h, je considérerais le résultat comme mauvais, mais que j’ai quand même l’envie et les jambes pour tenter un “truc”, sous les 8h30, sans me mettre la pression. Je sais que ce n’est pas ça qui me cramera définitivement au marathon. Et puis, le dénivelé reste l’inconnu pour moi. Je sais que je ne suis pas rapide en montée, mais que je compense en trail par une bonne technique en descente. Là sur route, impossible à prévoir. Donc si je connais mon allure avant les bosses, pendant les bosses, je suis dans le flou total. 

Avant la Course

Je suis arrivé à Millau en train (10h de voyage porte à porte), et pris une chambre dans un AirBnB tout près du départ. Je serais seul sur la course et à Millau, sans accompagnateur vélo donc. 

Je vais chercher mon dossard le vendredi soir, puis préparation du petit sac à dos:

Stroopwafels, mars, tablettes de sel, pâtes de fruits, purée de fruits maison, et gels pour l’alimentation, deux flasques de 50cl pour l’hydratation, et une couverture de survie pour ne pas être congelé en cas de grosse fringale.

Le lendemain matin, départ à 10 heures. C’est pas désagréable pour une fois de ne pas partir à 2 heures du matin comme sur les trails.

Après une procession vers le départ, coup de feu, et ça part.

KM 0 – 20

Ça c’était les kilomètres pour moi. Que du plat, donc il ne fallait surtout pas perdre de temps. C’est pour ça que je suis parti sur du 4:20 au kilo. Cette allure ne me mettait pas dans le rouge, et même si je savais que je ne tiendrais pas dans les montées, avait l’effet de bord sympathique de me mettre dans les 10 premiers marathon et 100k inclus! C’est assez agréable comme sensation, et l’agitation des photographes, juges et autres suiveurs était sympa à vivre.

L’alimentation se passe bien, je m’hydrate pas trop mal, et ce furent 20 km très agréables, bien aidé aussi par une couche de nuages matinaux qui nous ont bien rafraichis.

KM 20-38

Peu après le semi, les montées descentes ont commencées. J’ai bien tenu dans les 5 premiers kilomètres, passant les 25 5ème au scratch du 100, mais je savais que ça revenait derrière. De plus, il fallait que je commence à m’arrêter aux ravitaillements pour remplir en eau. Et si le nombre de bénévoles était impressionnant, ils étaient moins habitués à remplir des flasques qu’en trail! 

Sur ces distances, les écarts en temps sont encore faible, et donc je ne m’attendais pas à garder cette place au marathon.

KM 38-55

Au km 35, coup de fatigue. Les jambes tiennent, l’énergie circule bien, mais la tête est fatiguée. Pas de problème, je prends un gel caféiné. Et bien cette fois ci, il n’est pas passé. Alors que je pouvais profiter du long faux plat vers Millau pour reprendre de la vitesse, je m’en suis surtout servi pour digérer. Je m’arrête donc un peu aux stands pour le marathon, pour faire descendre le cœur et remettre de l’oxygène dans le sang. Mais sans succès. 

La première montée vers le viaduc (on passe en dessous) a été dure. J’ai même marché! Les concurrents me doublaient avec quelques encouragements, mais je savais qu’il fallait surtout attendre que ça passe. Heureusement, sur la fin de la montée ça commençait à aller bien mieux, et j’ai pu reprendre un peu dans la descente. Un autre concurrent pas au mieux me faisait un repère visuel.

Donc au 52ème ça commence à aller bien, et je suis, parfois double mon “lièvre”, il me redouble quand je remplis les gourdes, et je le rattrappe ensuite. Bref, ça tire un peu vers l’avant.

Km 55-78

Enfin, vers l’avant? Pas sur! Car au début du faux plat vers la côte de Tiergues, je regarde ma montre et je fais à peine du 10 km/h, alors que les jambes répondent! Je prends une grande inspiration, me détend les jambes comme je peux et j’appuie sur le champignon.

Très vite les résultats se font sentir: je repasse à plus de 11, et dépasse les 12 par moment. Ça commence à ressembler à de la course à pieds de nouveau, et c’est très bon pour le moral.

Virage à droite, côte de Tiergues. Yes! j’adore les cols, ça me rappelle mon passé cyclo. En plus il y a des épingles! Que du bonheur. Au final, je monte à plus de 10 km/h de moyenne. Et dire que je me limitais à cette allure sur le plat il y a peu.

La descente est beaucoup moins fun, et je n’arrive pas à reprendre une bonne foulée. Je bloque beaucoup et ne fait que du 12/13 km/h. 

J’arrive à Millau à plus de 10km/h sur l’aller en moyenne, malgré mes arrêts. Si je garde le rythme des 15 derniers kilomètres, j’ai une petite chance aux 9 heures. 

La remontée est aussi assez sympathique, mais j’ai moins de puissance, sans vraiment bloquer. Je monte encore à peu près à 10km/h de moyenne. J’arrive à la bascule pour la descente, et j’espère pouvoir un peu accélérer…

 

Km 78-100 

Malheureusement, je n’y arrive pas. Je ne trouve pas mes réflexes, et perds beaucoup d’énergie. Je reste encore bloqué à 12 à l’heure. Le pire étant sur le faux-plat descendant cette fois, je n’arrive pas à remettre les gaz et reste autour de 11. Quand j’arrive au km 90, c’est clair que je ne pourrais pas faire moins de 9 heures. Mais c’est aussi assez clair que je ne ferais pas beaucoup plus!

Donc j’en profite un max, passe sous le viaduc à une vitesse respectable, et continue ma route. J’attends avec impatience le panneau 95, car après, tous les km sont indiqués! Dernier ravito, un peu de coca et ça repart.

Arrivée dans Millau, des voitures partout mais c’est pas important, je cours comme à l’entrainement et monte vers le parc. Je rattrape le coureur devant moi, mais hors de question de lui faire le sprint, c’est mon moment. 

A l’arrivée un temps tout à fait correct, et la sensation que j’ai tout donné et fait au mieux. Déçu des petites erreurs de tempo et d’alimentation bien sur, mais il faut un début à tout! 

2 Comments

  1. Jean-Michel

    La question que je me posais: peut on passer la 1ère côte du viaduc sans marcher? Rassuré que nous soyons de la même trempe, Paul. Enfin…tu es quand même bien mieux trempé que moi, parce qu’un chrono pareil, j’en rêve même pas…

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