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Lettre à mon frère

Cher Manu

 

Mardi 6 octobre 2020, 18h43 : tu t'élances pour la première édition du marathon de Paris… avec sa nouvelle formule en contre la montre.

Départ individuel des 40000 participants, un toutes les 10 secondes. C'est sûr, ça sera un peu long pour faire partir tout le monde (111 heures, soit 5 jours et demi), mais le marathon de Paris édition 2020 aura bien lieu ! Distance de sécurité de 2 mètres pour se doubler, c'est un peu contraignant, mais à Paris les avenues dont larges et c'est donc faisable… plus faisable en tout cas que dans la rue de l'Enfer aux Sables d'O.

Lettre à mon frère

Avec le dossard 17843, tu démarres donc mardi soir à 18h43. 18h43 et 20 secondes, pour être précis. C'est un bon horaire, avec l'entrainement que tu as tu vas terminer un peu avant 22h30. Le temps de reprendre tes esprits et de faire la file d'attente pour prendre le RER (à peine 1h00 de queue, il y a moins de monde en soirée), tu réussiras à prendre le dernier train pour être chez toi vers 1h30 !

En me travaillant au corps, au sens figuré évidemment, distanciation sociale oblige, tu m'as finalement convaincu de me joindre à toi, pour prolonger notre belle expérience rochelaise. Manque de bol, j'ai hérité du dossard 34621, je ne partirai donc que dans la nuit de mercredi à jeudi, à 2h47 et 40 secondes… 

Tu t'élances, donc, descends les Champs-Élysées et traverses la place de la Concorde : c'est calme, les distances sont bien respectées, tu peux dérouler ta foulée tranquillement.

Lettre à mon frère

La rue de Rivoli avalée, tu débouches déjà sur la place de la Bastille : c'est pas l'ambiance des grands jours, mais ce qui compte c'est d'être là, non ?

Lettre à mon frère

La traversée du bois de Vincennes se passe bien, et tu as droit à une jolie scène bucolique devant le château de Vincennes :

Lettre à mon frère

Ah, que c'est joli ces coquelicots, alors que la ville est à 2 pas.

Mais soudain, tu sens que quelque chose ne tourne pas rond… Des coquelicots… en octobre…? Mais… mais… mais c'est bien sûr, y'a pas de coquelicots en octobre… ou alors c'est que le climat est sacrément déréglé, et ça se saurait, quand même, si le climat était déréglé !

Tu sursautes… et te réveilles dans ton lit, en sueur, comme si tu avais couru une quinzaine de kilomètres… c'était donc un rêve, un mauvais rêve, un cauchemar, même !

Tu regardes ton réveil : dimanche 4 avril… 2021, 3h40. Flûte, se réveiller en pleine nuit alors que tu cours le marathon de Paris demain matin, enfin non, aujourd'hui en fait, dans… moins de 5 heures ! Et le réveil qui va sonner à 5h30 : espérons que tu réussisses à te rendormir !

Maudit cauchemar : tu sais bien que le marathon de Paris 2020, un temps envisagé en octobre, n'a pas eu lieu, ça n'aurait pas été possible avec le c…..d de virus, c'était plus raisonnable de sauter une année et de repartir du bon pied en 2021. Mais maintenant que le gros de la crise est derrière nous et que les courses ont pu reprendre, tu as hâte de prendre le départ de ton deuxième marathon… avec moi !

A toute chose malheur est bon : avec e report, tu as eu le temps de te préparer parfaitement, et de me travailler au corps, pour qu'on prenne le départ ensemble !

Vivement le 4 avril 2021 !

 

Je t'embrasse, au sens figuré pour encore quelque temps, mais j'espère bientôt au sens propre !

 

Stéphane

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