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Rome ne s’est pas fait en un jour, le pays de Causse oui !

C'est pas du chocolat!

C’est pas du chocolat!

Un peu d’histoire…

L’ordre du Temple est un ordre religieux et militaire issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge, dont les membres sont appelés les Templiers.

Cet ordre fut créé à l’occasion du concile de Troyes, ouvert le 13 janvier 1129, à partir d’une milice appelée les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon ….

Ça vient donc peut être de là le lien avec la marque …Salomon  😉

 

Après la théorie, la pratique 😉

Jeudi matin 9h30, départ de Paris avec la petite troupe de l’Asphalte Bruno S, Nicolas L, Sofia (la soeur de Bruno) et moi-même. Après quelques bouchons, de la pluie et 7h de route, nous arrivons au pays des brebis et du Roquefort.

 

On retrouve une partie des camarades du weekend sur place, nous récupèrons les dossards et une part de Roquefort made in Templiers, rapide visite du salon du Trail, avec achat du pain du montagnard au sel de l’Himalaya pour Bruno ! Son petit péché mignon pour les courses 😉

Rapides photos pour immortaliser tout cela et on rejoint le gîte, que dis-je, le très beau gîte de Soussuéjouls où nous retrouvons l’ensemble de la fine équipe qui nous avait préparé un repas de champion !

Nous voilà attablés, en deux temps trois mouvements nous dînons et avalons nos pâtes et blancs de poulet. On finalise la préparation du cartable pour être prêt le lendemain matin !

Tout le monde digérera dans le lit ! Au dodo très tôt, car réveil programmé aux alentours des 2h du matin.

 

Nuit rapide mais bonne me concernant. On avale le petit déj, crémage de pieds et hop partis pour 30 min de route avant d’arriver sur le lieu du départ, 15 min environ avant le lancement de la course. Nous retrouvons alors notre tribu constituée de 1500 confrères trailers !

Nicolas L à son habitude se positionne à l’avant droit du peloton, le reste de l’équipe restera groupé pratiquement dans les derniers. On a le temps, nous ne sommes pas à quelques places près, on part pour du lonnnnnnnnnnng….

 

4h04 la musique ERA bât son plein, les fumigènes rouges éclairent l’arche de départ, les 1500 furieux s’élancent. C’est parti pour 107 kms et 5100 m de D+ dans un beau balai de frontales au cœur de la nuit.

 

On part sur 4 kms environ de bitume qui grimpouillent très léger avant d’attaquer la première montée, où les bâtons sont interdits pour raison de sécurité, le peloton étant encore trop dense à cet instant de course. Bruno n’est pas au top, il traine une saloperie de maladie depuis quelques jours, mais il s’accroche.

 

Notre groupe de potes a éclaté, compliqué de rester ensemble sur ce genre de format chacun ayant son propre rythme, le but n’est pas de subir ou d’infliger son rythme aux autres. Une course intérieure et personnelle commence.

J’avance seul donc, je me sens bien, pas de douleur fantôme, le cardio est bon, je passe le premier ravito au 19ème km et recharge en eau. Il sera bientôt l’heure d’enlever les frontales, le soleil se lève, ça fait du bien au moral et relance la machine ! J’ai alors de l’avance sur la barrière horaire, tout va bien !

 

Nicolas est devant, je le rejoins tranquillement au second ravito de Le Rozier, aux alentours du 32ème km. Top de le retrouver !

On fait un petit bout de route ensemble pendant 2h environ, ça fait du bien au moral. J’enlève le mode avion de mon téléphone pendant un bouchon sur un single et là malheureusement, j’apprendrais l’abandon de Bruno au bout de 2h30 de course environ. On a perdu un 1er valeureux soldat au combat ! Nous poursuivons vaillamment avec Nicolas ensemble jusqu’au troisième ravito Le Truel vers le 42 ème km.

 

Je me sens bien, mais il reste encore environ 65 kms, on reste prudent et je préserve la monture. Je décide néanmoins de prendre mon propre rythme et lâcherais Nicolas dans une montée, on ne se reverra plus pendant la course. Me voilà avec moi-même pour de très nombreuses heures…

Je double majoritairement tout le long, je retrouve quelques têtes connues au fil des ravitos et des arrêts pipi rapides sur le bas côté.

 

Ça progresse 50, 60, 70 kms … les jambes sont là, quelques grimpettes un peu salées mais je les digère plutôt bien. Un peu de pluie pendant une heure environ, pas de problème pour la nourriture, ça passe et pas de problème gastrique … on avance ! Je cours sur le plat et en descente et mets en place une bonne marche active aussi rythmée que possible pour les montées.

 

A partir du 80ème, je me dis que si pas de casse/ grosse chute, ça sent plutôt bon. Mais il reste encore environ 25 kms, soit environ 5h de course donc restons prudent surtout que l’on m’a bien vendu la dernière montée et descente … restons focus !

 

Pas dans le dur, mais ça commence à cramper au niveau des adducteurs sur certaines ascensions de gros cailloux, 2 personnes me dépanneront du Sportéine, magique ce truc !

Le soleil commence à baisser en intensité, et les passages boisés nécessitent de “retêter” la frontale ! On est reparti pour 3h30 environ de chat et de la souris entre cailloux et racines fourbes par endroit.

 

Un pas après l’autre les kms avancent, je m’étonne encore de courir avec une allure correcte, je gratte toujours des positions, beaucoup commencent à peiner sérieusement, et s’allongent avec la couverture de survie pour rester un peu au chaud.

 

Le fait de croiser Sofia et Bruno à Bas Ravin aux alentours du 95ème avant la dernière montée de l’enfer redonnera du pep’s ! Quelques mots échangés, un gel boost, et bim, la montée de la mort, interminable et pentue à souhait, j’enquille derrière un petit groupe et tente de garder le rythme avec un pas de montagnard (mais avec un mix jambe en mousse et en bois le montagnard ;-), un peu attaqué quand même).

 

J’arrive vers le 100ème km, au ravito de Le Cade, une dernière descente et c’est plié ! Mais quelle descente … !!!

La montée précédente était coton mais cette descente était tout aussi rockn’roll. Ça me permettra du coup de gratter environ 25 places sur les 5/6 derniers kms, où au loin on aperçoit les lumières de la civilisation et entendons la musique, qui me mènera jusqu’au point de départ pour rejoindre l’arche d’arrivée. Il était temps car il devait rester 10 min de batterie sur ma montre, mais surtout 5/10 min d’autonomie sur la frontale !!

 

Je finis les derniers 500 m à 12 km/h comme un jeune cabri qui rejoint l’étable avec le devoir accompli !! Retour au bercail sain et sauf ! Me voilà centbornard en 18h56 de course et finirais à la 425ème place sur 1500. Premier tiers, contrat rempli. Bonus j’apprendrais que je suis qualifié à 4 min près pour la Western States 100 miles ! Y aller par contre c’est une autre histoire 😉 Mon camarade Nicolas franchira à son tour l’arche de l’arrivée après 20h20 de course, fatigué mais heureux ! Bravo à lui !

 

Que de bons moments et d’images dans la tête sans jamais avoir été vraiment dans le dur, ce qui m’étonne en fait. Quelques hauts et quelques bas comme les côtes quoi, c’était long près de 19h de course, mais court à la fois. On est totalement déconnecté temporellement dans ce genre de format 5h, 10h, 15h de course on sait pas trop … 

Une belle aventure intérieure et tout simplement l’envie de recommencer … aventures à suivre donc pour le calendrier 2020 !”

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